En 2019, les métastases hépatiques (= du foie) des cancers du colon et du rectum sont accessibles à un traitement curatif, c’est à dire visant à obtenir la guérison. La chirurgie joue important au sein de la stratégie thérapeutique.
La première étape de la prise en charge commence par un diagnostic précis. Le bilan s’attachera à identifier la tumeur primitive (endoscopie, scanner, IRM, etc), à préciser la localisation des métastases hépatiques (scanner et IRM hépatique avec séquences de diffusion) et à rechercher d’éventuelles autres métastases (scanner thoraco-abdomino-pelvien). Au terme de ce bilan initial, la discussion du dossier en réunion pluridisciplinaire est une étape clé. C’est en effet à cet instant que sera validée la stratégie globale de traitement. La présence d’un chirurgien hépatique est importante pour juger de la possibilité d’opérer les métastases hépatiques, et donc envisager un traitement curatif.
Il existe de plusieurs stratégies curatrices possibles, pouvant faire intervenir chimothérapeutes, chirurgiens digestifs, radiologues interventionnels ou radiothérapeutes. Les métastases hépatiques peuvent être traitées avant ou après le cancer primitif en fonction de l’étendue de la maladie ou du risque de complication de la lésion située sur le colon ou le rectum (saignement, occlusion)
La chirurgie du foie sera adaptée à la localisation des lésions, à leur nombre, et à leur agressivité. Cette chirurgie peut se faire en une ou deux séances, parfois après des procédures de radiologie interventionnelle visant à augmenter le volume du foie non touché par la maladie, et permettre une meilleure régénération. Une chirurgie en coelioscopie est privilégiée si elle est possible, puisqu’elle diminue les complications respiratoires, permet une meilleure récupération, et ainsi une reprise plus précoce de la chimiothérapie.